Le hasard favorise l’esprit connecté

Partant du constat cocasse que le siècle des lumières, caractérisé par sa créativité et son innovation dans tous les domaines, a pris son essor en Angleterre lorsque les populations vers 1650 sont passées des boissons alcoolisées, vers le thé et le café, l’eau étant non potable. Stephen Johnson nous entraîne dans une réflexion pertinente sur l’innovation, considérant que ces individus, stimulés par ces boissons excitantes, se regroupaient dans des cercles de réflexion, salon de thé, salon privé …pour échanger en commun et confrontés leurs idées respectives.

Recherchant dans ce contexte les modèles récurrents de créativité et d’innovation, que nous pourrions transposer à notre époque, Steve Johnson découvre que la grande majorité des découvertes ne se font pas brutalement ou de manière isolée. Exit l’histoire de la pomme de Newton qui tombe de l‘arbre pour symboliser la découverte de la gravité. Les grandes découvertes se font pour la quasi-totalité dans le milieu de la recherche, à la table de conférence lors des réunions de laboratoire où chacun expose ses découvertes, ses erreurs, ses constats. C’est le lieu où les idées se confrontes, ou les besoins provenant d’horizon divers s’expriment et ou l’ensemble des connexions imprévues peuvent et doivent se former. C’est cet environnement qui mène à l’innovation constituant un réseau  ou plus exactement à une nouvelle configuration de l’esprit.

L’autre constat consiste à évacuer de notre esprit que nos idées sont révolutionnaires et ne sont pas bâtis de création totalement innovante.  Elles ne sont que bricolages et assemblages des différentes briques préexistantes et disponibles dans notre entourage proche. L’innovation c’est prendre d’anciennes idées, d’anciens concepts et les agencer de manière plus appropriée avec nos besoins actuels.

Enfin ces innovations ne nous tombent jamais dessus un bon matin, à l’image de l’ampoule qui s’éclaire au saut du lit. Au contraire l’innovation est issue d’un processus de maturation lent et parfois très long pouvant durer 10 ans et plus dans certain cas; il s’agit de la période d’incubation ou d’intuition lente, qui donne parfois naissance à une innovation révolutionnaire à 180 degré de l’axe de recherche initiale voir même qualifié parfois de hasard ou de sérendipité ; le fait de trouver autre chose que ce que l’on cherchait (cf l’idée de la sélection naturelle de Darwin, ou la découverte du GPS américain à cause de Spoutnik).

Notre défi consiste donc à mettre en place ces environnements propices à la confrontation des idées, à mettre en place les moyens permettant la rencontre entre deux individus ou plus détenant chacun une partie d’une innovation. Google donne 20% du temps de travail de ces collaborateurs pour ce type de projets mais cela reste circonscrit à l’entreprise Google.

Je vous propose donc de lancer ce débat sur le Blog Business à la suite de ce post; en confrontant notre propres idées sur différentes idées ou concepts innovants

A vous de jouer, je compte sur vous

 

Ci joint la vidéo du TEDGlobal2010 intitulé ‘Where Good Ideas come from’ de Steven Johnson

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